Lettre ouverte au Président de la République

A la veille du trente-et-unième anniversaire de l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant (20 novembre) et dans le contexte actuel de pandémie de COVID-19, le Groupe Enfance se mobilise aux côtés de la Dynamique « De la Convention aux Actes ! » pour appeler le Président de la République Emmanuel Macron à porter une ambition forte et une gouvernance renouvelée pour l’enfance et la jeunesse, en France et à l’international.

La DCAA rappelle ainsi que les droits de l’enfant ne doivent pas tomber dans l’angle mort des politiques de coopération et d’aide humanitaire et qu’il est essentiel qu’ils deviennent une priorité transversale de la France sur les plans stratégique, programmatique et financier.

Et de préciser : “10 ans avant la fin des Objectifs de développement durable, l’aide au développement et l’aide humanitaire doivent gagner en efficacité et en cohérence via l’approche par les droits de l’enfant, aujourd’hui quasiment absente des orientations stratégiques de sa politique de coopération internationale, comme l’atteste le projet de loi relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales.”

Alors que la fin du quinquennat approche, la Dynamique et le Groupe Enfance appellent ainsi le Président de la République à passer de la Convention aux Actes et à impulser une véritable politique transversale pour les droits de l’enfant.

Pour en savoir plus : lire la lettre ouverte.

 

Recommandations du Groupe Enfance pour agir face à la crise COVID-19

Alors que le monde est plongé depuis plusieurs mois dans une crise sanitaire sans précédent, le Groupe Enfance s’est mobilisé pour alerter les pouvoirs publics sur les impacts de la pandémie sur les enfants et la réalisation de leurs droits.

En effet, bien que la santé des enfants semble être moins directement affectée par ce virus que celle des adultes et des personnes âgées, la pandémie a eu des répercussions sociales et économiques affectant particulièrement la protection, le développement, l’éducation et le bien-être des enfants, à la fois à court, moyen et long terme. Entre d’importantes privations économiques causées par une réduction des revenus et/ou des emplois, l’absence de filet de sécurité national ou encore la fermeture des écoles entraînant des limites d’accès aux services sociaux et de soutien pour les enfants et leurs familles, ce sont un demi-milliard de personnes supplémentaires qui pourraient basculer dans la pauvreté.

Aussi, le Groupe Enfance a réalisé une note de positionnement appelant l’Etat français à s’assurer d’une meilleure effectivité des droits de l’enfant dans sa politique internationale et à prendre des mesures spécifiques pour répondre à la crise COVID-19, en portant une attention particulière aux enfants les plus vulnérables.

Ses recommandations concernent tout autant la coordination globale et l’implication des institutions internationales, des Etats, des organisations de la société civile et des communautés que la participation et la protection des enfants, l’éducation, le numérique, les enfants en danger et/ou particulièrement à risque, ou encore les filles.

 

Joining Forces : agir face aux impacts du Covid-19 sur les droits des enfants

 

L’année 2020 est marquée par une crise sanitaire et économique sans précédent qui touche l’ensemble des pays européens et internationaux. Aussi, des mesures inédites sont prises par les Etats pour y répondre. Mais en parallèle, ce contexte particulier affecte profondément l’environnement dans lequel les enfants grandissent, se développent, et donc leur avenir.

C’est pourquoi Joining Forces, une alliance regroupant six des plus grandes ONG internationales œuvrant en faveur des enfants, a interpellé les chefs d’Etats et de gouvernement par le biais d’une lettre ouverte accompagnée de recommandations destinées à mieux protéger les droits de l’enfant.

 

Prendre des mesures concrètes pour protéger les enfants pendant la crise Covid-19.

Composée des fédérations et réseaux internationaux Save The Children, Plan international, SOS Villages d’Enfants international, Terre des Hommes, ChildFund et Vision du Monde – dont plusieurs associations nationales sont membres du Groupe Enfance –, l’alliance Joining Forces exhorte les décideurs à protéger les droits des enfants en prenant des mesures qui garantissent leur protection et leur respect et qui prennent en compte l’intérêt supérieur de l’enfant. 

Joining Forces souligne en effet les conséquences de la crise sanitaire sur les enfants. Ainsi, l’alliance explique par exemple que sans la protection offerte par les systèmes éducatifs, y compris l’accès aux programmes d’alimentation scolaire, des millions d’enfants, en particulier les filles, sont plus à risque de violence, d’exploitation, de négligence, de malnutrition et d’abus en ligne. Elle interpelle également sur la menace directe que représente cette situation exceptionnelle sur le revenu et la sécurité alimentaire des familles ainsi que l’évolution des enfants, et ce d’autant plus en cas de séparation ou de perte de leurs tuteurs.

Ainsi, dans sa lettre ouverte, les membres de Joining Forces appellent les décideurs à adopter une réponse coordonnée globale et à mettre en oeuvre des recommandations afin d’assurer la santé physique et mentale des enfants, leur nutrition, leur protection, leur éducation, ainsi que leur droit à la participation. 

 

Pour en savoir plus :

“Le Coronavirus a beaucoup affecté ma vie. Les écoles ont fermé et nous avons donc cessé d’y aller. Je ne vois pas mes amis, pas de lieux de rencontre. Tous les magasins et les marchés sont fermés. Nous nous assurons de désinfecter tout ce que nous touchons et les gens ont peur et paniquent à l’idée d’attraper ce virus”

Jana*, 13 ans, Gaza 

*Prénom modifié

 

 

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