Le COVID-19 plonge le monde dans une crise sanitaire sans précédent et bien que la santé des enfants semble être moins directement affectée par ce virus que celle des adultes et des personnes âgées, la pandémie n’en affecte pas moins profondément les enfants et leur famille. Elle rappelle également la vulnérabilité des enfants.
Une attention indispensable au respect des droits de l’enfant
La situation actuelle risque d’affecter durablement la réalisation des droits de l’enfant inscrits dans la Convention internationale des Droits de l’enfant (CIDE). En particulier, les quatre principes directeurs de l’approche fondée sur les droits de l’enfant et leur respect sont mis à l’épreuve (intérêt supérieur de l’enfant, vie, survie et développement, participation et non-discrimination).
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Une crise sanitaire aux répercussions sociales et économiques
Depuis la mise en place de mesures de confinement et/ou de restriction, de nombreuses familles souffrent d’autant plus d’importantes privations économiques causées par une réduction des revenus et/ou des emplois et l’absence de filet de sécurité national. Se profile également une crise sociale dans la mesure où la situation du COVID-19 entraîne dans de nombreux pays une restriction de mouvement et d’utilisation des transports publics, la fermeture des écoles, et un accès limité aux services sociaux et de soutien. Ainsi, selon certaines estimations, « les retombées économiques de la pandémie de coronavirus pourraient faire basculer un demi-milliard de personnes supplémentaires dans la pauvreté », à moins que des mesures urgentes ne soient prises .
L’épidémie et ses impacts socio-économiques affectent particulièrement la protection, le développement, l’éducation et le bien-être des enfants, à la fois à court, moyen et long terme.
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La nécessité d’un engagement fort de l’Etat français en faveur des droits de l’enfant
Il y a 30 ans, le 26 janvier 1990, la France a ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant (CIDE). Elle est à ce titre tenue de tout mettre en œuvre afin d’assurer les prestations nécessaires à l’effectivité des droits de l’enfant, d’assurer leur protection ainsi que leur participation aux décisions qui les concernent, y compris dans sa politique de coopération et de solidarité internationale, comme le précise l’article 4 de la Convention.
Partant de cette brève analyse et de ces constats, le Groupe Enfance considère que l’Etat français devrait s’assurer d’une meilleure effectivité des droits de l’enfant dans sa politique internationale, et cela encore davantage en période de crise, pour garantir une mise en œuvre effective de la CIDE, indispensable à la réalisation des ODD à l’horizon 2030 (voir recommandations en ce sens dans la note de positionnement du Groupe Enfance).
Il considère par ailleurs que des mesures spécifiques doivent être prises pour répondre à la crise COVID-19 sur plusieurs sujets et avec une attention particulière portée aux enfants les plus vulnérables :
- Coordination globale et implication des institutions internationales, des Etats, des organisations de la société civile (OSC) et des communautés ;
- Participation des enfants ;
- Protection des enfants ;
- Education ;
- Numérique ;
- Enfants en danger et/ou particulièrement à risque ;
- Filles.
Pour en savoir plus : lire la note COVID-19